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ETUDE : Hydroxychloroquine et SEP primaire progressive
Hydroxychloroquine : quel bénéfice dans le traitement de la SEP primaire progressive ?
Les traitements immunomodulateurs ou immunosuppresseurs sont inactifs dans la sclérose en plaques primaire progressive. Nous savons, qu’une activation chronique de la microglie intervient dans la physiopathologie de cette forme de SEP. Or, l’hydroxychloroquine, médicament contre le paludisme, réduit l'activité de la microglie chez l’homme et a des effets neuroprotecteurs in vitro.
L’objectif de cette étude était donc de tester les effets de l’hydroxychloroquine (traitement par voie orale de 200 mg, 2 fois par jour durant 18 mois) chez des personnes atteintes de SEP primaire progressive dans un essai clinique de phase 2. Les patients présentant une IRM avec des lésions actives (réhaussées par le Gadolinium) étaient exclus. Le critère d'évaluation principal était une aggravation de 20 % de la marche chronométrée mesurée entre 6 et 18 mois de suivi.
En se basant sur des études originales et en utilisant des modèles logistiques appropriés, les auteurs avaient déterminé que le traitement par hydroxychloroquine serait considéré comme bénéfique si moins de 10 des 35 participants avaient une aggravation du handicap entre 6 et 18 mois de suivi.
L'étude a atteint son critère d'évaluation principal, car seuls 8 des 35 participants se sont aggravés entre 6 et 18 mois. L’hydroxychloroquine semble bien tolérée puisque seulement 12% des participants ont présenté des effets indésirables graves.
Les auteurs concluent que le traitement par hydroxychloroquine est associé à une limitation de la progression du handicap chez les personnes atteintes de sclérose en plaques primaire progressive. L'hydroxychloroquine serait ainsi un candidat thérapeutique prometteur mais doit maintenant faire l'objet d'études plus approfondies dans le cadre d'essais cliniques contrôlés randomisés.
Pour plus d’informations consulter le site ClinicalTrials.gov. Le numéro d’identification de l’essai étant le NCT02913157
MW Koch et collaborateurs, Canada. Annals of Neurology, Septembre 2021