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Etude : L’obésité dans la SEP

L’obésité dans la SEP : un facteur de risque de développement et de progression

L'obésité augmente le risque de développer une sclérose en plaques (SEP), mais son impact sur la progression de la maladie reste méconnu. L’étude allemande menée par 22 centres SEP et publiée en janvier 2023 dans le « Journal of Neurology Neurosurgery Psychiatry » a inclus 1.066 personnes atteintes de SEP (70% de femmes) nouvellement diagnostiquées.

Les scores de handicap (EDSS), les taux de poussées, les données de l'IRM et les traitements de fond, au début de l’étude puis à 2, 4 et 6 ans ont été comparés entre les personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2 (117 femmes et 42 hommes) et celles ayant un IMC inférieur à 30 kg/m2 (634 femmes et 273 hommes).

Les personnes ayant un IMC supérieur à 30 kg/m2 présentaient un score de handicap plus élevé au début de la maladie, ainsi qu’à 2, 4 et 6 ans de suivi. Le temps médian pour atteindre un score de handicap de 3 était plus court chez les personnes avec un IMC supérieur à 30 kg/m2 comparativement aux personnes ayant un IMC inférieur à 30 kg/m2, et ceci après ajustement pour le sexe, l'âge, le tabagisme (autre facteur de risque) et indépendamment des traitements de fond.

L'indice de masse corporelle n'était pas associé aux taux de poussées ni au nombre de lésions IRM sur la durée du suivi.

Un indice de masse corporelle élevé chez les personnes nouvellement diagnostiquées SEP augmente le risque de progression de la maladie. Cette étude sur le lien entre surpoids et progression de la SEP apporte un éclairage nouveau sur un facteur de risque sur lequel il est possible d’agir.

Lutfullin I et collaborateurs, Janvier 2023, Journal of Neurology Neurosurgery Psychiatry 

 

Dernière mise à jour : 25/07/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.