Diagnostic et évolution

Le diagnostic 

Il est fondé sur un faisceau d’arguments combinant des critères cliniques, radiologiques et biologiques, qui vont permettre la démonstration de la dissémination dans l’espace et dans le temps. Il repose sur la mise en évidence :

Ainsi le diagnostic de SEP des formes rémittentes peut être fait devant la survenue de deux poussées ou d’une poussée unique avec des critères de dissémination spatio-temporelle établis par IRM.

Les critères diagnostiques des formes primaires progressives imposent une dissémination spatiale et une progression de la SEP sur un an. 

L’analyse du liquide céphalo-rachidien (LCR, liquide qui entoure le cerveau et la moelle) prélevé par ponction lombaire est effectué si l’examen clinique et IRM ne permet pas de poser clairement le diagnostic. Cette analyse du LCR permettra d’éliminer les diagnostics différentiels.

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Formes et évolution 

Lorsque la SEP se déclare elle peut s'exprimer sous 2 formes initiales différentes :

  1. la forme rémittente, dans laquelle la maladie évolue par poussées successives sans progression du handicap. Les symptômes de ces poussées disparaissent totalement. Ces formes débutent généralement vers 25/35 ans et représentent 85% des formes de début. 
    Après plusieurs années d'évolution, les poussées deviennent plus rares et un handicap à la marche s'installe. La personne évolue alors vers la forme secondairement progressive. A noter toutefois que plus d'un quart des patients n'ont aucune gêne à la marche après 20 ans d'évolution.

  2. la forme primaire progressive, dans laquelle le handicap s’installe progressivement. Cette forme débute généralement plus tardivement, après 40 ans et représente 15% des formes de début.

Aujourd'hui, il est difficile d'avoir des marqueurs prédictifs du handicap au début de la maladie. Chaque personne est un cas particulier avec une expression et une évolution de la maladie qui lui sont caractéristiques. Néanmoins, il faut noter que 20 à 40% des personnes touchées par la SEP ne présentent pas de handicap dans leur vie quotidienne après 15 à 20 ans d'évolution de la maladie. Toutefois, la sclérose en plaques entraine une légère diminution de l'espérance de vie.

 

Les femmes ont une progression vers le handicap plus lente et moins sévère que les hommes, chez qui le risque de neurodégénérescence et de déficit cognitif est plus élevé.

 

 

Sources et références :
"Le point sur la sclérose en plaques" - sous la direction du Pr Thibault Moreau - édition Edimark 2020
"la Sclérose en Plaques pour répondre aux questions de vos patients" sous la direction du Pr Thibault Moreau -  édition Edimark 2012
"Sclérose en Plaques" coordinateurs Pr T. Moreau et R. du Pasquier - édition Doin 2017

Dernière mise à jour : 19/11/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.