Le don du cerveau

Pourquoi une banque de cerveaux ?

D’importants progrès ont été faits dans la compréhension des maladies neurodégénératives, mais ils ne permettent pas encore de guérir ces affections : les mécanismes intimes de la formation des lésions et de leur retentissement sur le fonctionnement du cerveau restent encore en partie mystérieux.

Les progrès de la biologie moléculaire ont conduit à produire des modèles animaux, tels que les souris transgéniques, qui permettent de mimer la pathologie humaine. Elles le font encore très imparfaitement. C’est pourquoi l’étude du cerveau humain malade reste encore, et même plus que jamais nécessaire, pour trouver de nouvelles voies de recherche ou pour confirmer des résultats obtenus par l’expérimentation.

Les missions du Neuro-CEB :

 

Le don de cerveau : un geste généreux et indispensable à la recherche

Le cerveau humain et la moelle épinière sont d'une extraordinaire complexité, comme les affections qui dérèglent leur fonctionnement. Dans le cas des maladies comme la sclérose en plaques (SEP) les possibilités thérapeutiques sont encore limitées. Il est donc important que la recherche se poursuive. Une des voies importantes d'investigation consiste à comparer le tissu humain normal et pathologique, par des techniques de microscopie ou d'analyse génétique, pour identifier les lésions ou mutations qui causent les maladies. Ces études essentielles sont réalisées sur des échantillons collectés post mortem. C'est pour permettre l'accès des chercheurs à ces prélèvements qu'a été créée la Biobanque Neuro-CEB pour le " don de cerveau post mortem ".

En France, les Biobanques ne peuvent mettre à disposition des échantillons que si une autorisation a été obtenue du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, pour chacune des maladies étudiées, et que les procédures de collecte des échantillons ont été approuvées par un comité de protection des personnes. Pour le Neuro-CEB ces autorisations ont été obtenues pour la première fois en 2008. Télécharger le PDF du don du cerveau.

Qui peut faire don de son cerveau ?

L'inscription au don de cerveau se fait sur la base d'un questionnaire médical d'inclusion qui est envoyé par la coordinatrice sur simple demande. Les pathologies étudiées dans le cadre du Neuro-CEB sont : les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, et les pathologies qui leur sont apparentées; la SEP; la sclérose latérale amyotrophique; les syndromes cérébelleux ; les dégénérescences lobaires fronto-temporales ; le Cadasil. Nous recueillons le cerveau des personnes malades, ainsi que celui des personnes non atteintes de ces pathologies qui sert d'élément de comparaison lors des recherches.

Comment faire don de son cerveau ?

Un consentement est signé par le donneur lui-même ou par un proche témoignant de la volonté du malade, afin que le prélèvement puisse être réalisé et les échantillons qui en résultent confiés au chercheur. Une fois le questionnaire médical d'inclusion validé par le médecin coordinateur du Neuro-CEB, un formulaire de consentement, appelé " autorisation de prélèvement post mortem " est adressé. Le consentement signé est enregistré dans une base de données sécurisée et le donneur reçoit un dossier comportant les instructions à suivre au moment du décès, et une carte de donneur.

Comment se passe le prélèvement ?

Pour garantir la meilleure qualité des échantillons, le prélèvement doit être réalisé dans le délai le plus court après le décès. C'est pourquoi une astreinte est assurée 7 jours sur 7, en journée. La coordination du Neuro-CEB se charge de vérifier que les obligations administratives sont bien remplies, prévient l'équipe de neuropathologistes la plus proche et organise le cas échéant le transport du corps vers ce centre de prélèvement.

Une fois le prélèvement réalisé, le corps du défunt est restitué à la famille, qui organise les funérailles selon ce souhait.

Tous les frais inhérents au don sont pris en charge par le Neuro-CEB (transports aller, retour et prélèvement). Ils n’incluent pas les frais de mise en bière, ni les soins de présentation (habillage, maquillage...) qui font partie des funérailles.

Que devient le tissu prélevé ?

Dès le prélèvement réalisé, les échantillons sont anonymisés et divisés en deux parties.
Une partie des prélèvements est destinée à préciser un diagnostic. Une équipe de neuropathologie réalise des analyses, examine le cerveau et rédige un compte-rendu. Ce compte-rendu est adressé au médecin que le donneur avait spécifié lors de la signature de son consentement.

L'autre partie des prélèvements est échantillonnée et conservée à l'Unité centrale de la biobanque à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Les chercheurs présentent un projet de recherche au Neuro-CEB qui est validé par un comité de sélection scientifique. Les recherches réalisées grâce aux échantillons précieux mis à disposition, peuvent faire l'objet de publications dans des revues spécialisées.

 

Si vous envisagez de devenir donneur, nous vous invitons à contacter :
Téléphones : 01 42 17 74 19 - marie-claire.artaud@neuroceb.org 

Le Groupement d'Intérêt Economique (GIE) NeuroCEB dont la logistique est assurée par les associations de malades : France Alzheimer, France Parkinson, Fondation pour l’aide à la recherche sur la sclérose en plaques et Connaître les syndromes cérébelleux, a obtenu cette autorisation. Le GIE ne peut collecter que des prélèvements provenant de patients souffrant de ces pathologies ou de sujets normaux du point de vue neurologique, permettant les comparaisons.

Association Neuro-CEB - Plateforme de ressources biologiques
Marie-Claire ARTAUD-BOTTE
Bâtiment Roger Baillet - Hôpital de la Salpêtrière
47 Bld de l'Hôpital - 75651 PARIS Cx 13
Tél : 01 42 17 74 19 - www.neuroceb.org

 

Dernière mise à jour : 30/12/2024
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.