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TOP 10 des actus scientifiques et médicales sur la SEP en 2024

2024 : les informations scientifiques et médicales à retenir

Tout au long de l’année, des articles sont publiés dans des revues spécialisées et des congrès ont lieu dans lesquels sont présentées les dernières nouveautés.

Ci-dessous, un résumé des faits marquants de 2024 :

  1. Tolebrutinib : un traitement efficace dans les formes secondairement progressives de SEP sans poussées.
    Cet inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton (BTKi) entraîne un allongement de 31 % du délai de progression du handicap confirmé à six mois par rapport au placebo et une diminution des lésions inflammatoires à l’IRM.
    Ce traitement est le premier qui montre une efficacité dans les formes secondairement progressives de sclérose en plaques chez les patients n’ayant plus de poussées cliniques.

  2. Critères diagnostiques : révision des critères McDonald pour un diagnostic plus précoce.
    Les critères McDonald constituent les lignes directrices pour le diagnostic de la sclérose en plaques et sont utilisés par l’ensemble des neurologues. Les révisions effectuées vont permettre des diagnostics plus précis, plus précoces, plus spécifiques (différentiels).
    Les nouveaux critères vont ainsi permettre une prise en charge plus précoce et plus ciblée dont l’objectif à terme est de limiter au maximum l’évolution de la maladie et la progression du handicap.

  3. Cladribine : la clé du traitement chez les plus de 50 ans.
    Le risque des effets secondaires des traitements de haute efficacité augmente avec l’âge. La cladribine, administrée sur 2 ans, montre que le risque de poussées ou de lésions visibles à l’IRM n’augmente pas chez les personnes qui ont changé de traitement.
    La cladribine permet donc de maintenir une protection importante chez les personnes de plus de 50 ans tout en s’affranchissant d’une immunosuppression prolongée. 

  4. Vitamine D : un rôle confirmé sur l’activité immunologique.
    La vitamine D prescrite à forte dose chez les personnes présentant un syndrome clinique isolé augmente le délai entre le 1er signe clinique observé et la survenue d’une activité inflammatoire clinique (poussée) ou IRM, c’est-à-dire le passage à une sclérose en plaques confirmée.
    Ces résultats amènent à la question de savoir si ce traitement pourrait être prescrit en association à d’autres immunomodulateurs.

  5. Fréxalimab : un nouvel immunomodulateur de haute efficacité.
    Le fréxalimab est un anticorps anti-CD40 qui conduit à une réduction durable de l’activité inflammatoire à l’IRM dans un essai thérapeutique de phase II menée chez des personnes atteintes de sclérose en plaques rémittente. Il pourrait également avoir un impact positif sur la fatigue et l’activité physique.
    L’intérêt de cette molécule réside dans le fait qu’elle permet de maintenir des taux normaux de lymphocytes et d’immunoglobulines et de mesurer son efficacité par un dosage sanguin du CD40 circulant. 

  6. Maladies cardiovasculaires et psychiatriques : de mauvais compagnons pour la SEP.
    Avoir des maladies cardiovasculaires et psychiatriques augmente le risque d’activité (poussées) et de progression de la sclérose en plaques.
    Ces données confirment que la prise en charge des personnes atteintes de sclérose en plaques nécessite la maîtrise des facteurs de risque et une activité physique importante. 

  7. Régime méditerranéen : un bon allié pour lutter contre la progression de la maladie.
    Le régime méditerranéen, caractérisé notamment par une consommation importante de fruits, légumes, céréales, modérée de produits laitiers, œufs et poisson et occasionnelle de viande, diminue le taux de neurofilaments, indicateur de la souffrance neuronale.
    Ainsi, le régime méditerranéen aurait un impact positif sur la progression de la maladie. 

  8. Ocrélizumab : efficacité avérée sur le handicap.
    L’ocrélizumab est un anti-CD20 utilisé dans les formes rémittente et primaire progressive de sclérose en plaques. Après 10 ans de traitement, 76 % des patients atteints de SEP rémittente et 36 % des patients atteints de SEP progressive primaire n’avaient pas de progression du handicap.
    Ainsi un traitement par ocrélizumab entraîne une réduction importante de la progression du handicap, avec un profil d'innocuité à long terme favorable chez les personnes atteintes de SEP rémittente ou primaire progressive. 

  9. Leucovorine et la dyclonine : 2 molécules prometteuses pour la réparation de la myéline.
    Dans des modèles expérimentaux, ces deux médicaments ont montré qu’ils stimulent la formation des cellules réparatrices de la myéline tout en réduisant l’inflammation.
    Bien que ces résultats aient été obtenus dans des modèles expérimentaux de sclérose en plaques, ils ouvrent des perspectives dans la réparation de la myéline. 

  10. Pipe-307 : un espoir pour la réparation de la myéline.
    La molécule Pipe-307 présente une efficacité significative sur la remyélinisation dans le modèle murin de sclérose en plaques en favorisant la différenciation des cellules capables de produire de la myéline.
    Ces résultats soutiennent le développement d’études cliniques de Pipe-307 afin de tester son efficacité chez les personnes atteintes de sclérose en plaques.

Dernière mise à jour : 13/01/2025
Appelée SEP ou multiple sclerosis en anglais, la sclérose en plaques est une maladie neurologique qui détruit la gaine de myéline. Qu’elle soit de forme rémittente (à poussées) ou de forme progressive, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de cette affection. La Fondation œuvre depuis 1969 avec ses bénévoles, aux côtés des facultés, de l’INSERM, du CNRS et de différents instituts de recherche médicale, dont l’ICM et Pasteur.